Entretien avec le Maire de Munich, M. Dieter Reiter,
Nous vous présentons la version complète de l'entretien avec le Maire de Munich, M. Dieter Reiter, publié dans le cadre du Bulletin 21 de l'AIVE.
Munich est…
… une ville durable qui offre un milieu de vie sain et agréable pour les familles ; une ville économiquement florissante qui crée des emplois et les conserve. Munich est une belle ville avec une vie culturelle riche et un grand sentiment de solidarité qui garantit la paix sociale, crée des possibilités d’éducation et implique l’ensemble de ses citoyens ; c’est une ville cosmopolite pleine de vitalité et de tolérance. Les efforts de la ville sont destinés au bien commun. Par conséquent, elle a une influence sur les développements politiques et sociaux, et elle encourage l’engagement de ses habitants.
Quels sont les principaux défis que Munich doit relever ?
Du fait de l’attrait de la ville, on s’attend à ce que plus de 300 000 personnes viennent s’installer dans la région au cours des 15 prochaines années. En raison de sa croissance rapide et du nombre relativement élevé de jeunes réfugiés qui viennent s’installer à Munich, la demande d’institutions plus pédagogiques est maintenant assez élevée. Par conséquent, Munich devra fournir davantage de places dans les crèches et les établissements scolaires, avec un personnel de haute qualité mieux préparé ; elle devra aussi répondre aux besoins d’une approche éducative inclusive aussi vite que possible.
Le leitmotiv de la stratégie de développement de Munich au cours de la décennie 1990 était « compact, urbain, vert ». Néanmoins, la croissance de la population obligera maintenant la ville à s’étendre dans les régions voisines.
Un grand nombre de mesures et de programmes de la ville déjà mis en œuvre ou prévus sont centrés sur la substitution et l’amélioration de l’efficience. Comme la disponibilité illimitée des ressources ne peut pas être tenue pour acquise, nous devrons repenser et partir de l’idée de suffisance à l’avenir. Pour combiner les stratégies de suffisance, d’efficacité et de substitution, on aura besoin de changements institutionnels ainsi que de la mise en place des systèmes de gestion respectifs.
Une stratégie de « croissance verte sélective » doit être équilibrée avec une décroissance sélective. En ce moment, on travaille surtout en additionnant une chose à l’autre.
La transition de Munich vers un développement plus durable repose sur l’acceptation de ses habitants et donc sur la répartition équitable des revenus et des richesses. Pour obtenir un large consensus, un dialogue institutionnalisé continu, tel qu’un organe consultatif orienté à long terme, un conseil du futur ou un système de conciliateur, semble adéquat. Un rapport basé sur des indicateurs peut fournir une base rationnelle pour le dialogue, et ce rapport doit être effectué par l’organe consultatif.
La ville de Munich a une qualité de vie élevée. Quels aspects mettriez-vous en évidence en tant que garants de cette qualité ? Comment faites-vous en sorte que ce bien-être profite à tous ses habitants ?
La politique de la ville de Munich vise la cohésion sociale ainsi que l’inclusion interculturelle. Elle offre aux habitants des infrastructures urbaines sociales et techniques qui fonctionnent très bien.
La ville dépense beaucoup d’argent pour ses politiques sociales et de bien-être. Parallèlement à l’aide sociale légale, elle finance aussi, et de manière volontaire, une large gamme de services supplémentaires. Avec des fonds provenant de fondations de bienfaisance et de dons de citoyens et d’entreprises, les personnes et les familles qui en ont réellement besoin ne sont pas aussi nombreuses que dans d’autres villes; toutefois, l’objectif devrait toujours être de ne plus avoir du tout de nécessiteux. Environ 180 organismes et fondations caritatifs aident à assurer l’harmonie sociale dans la ville.
Agir solidairement signifie agir ensemble. Avec des partenaires tels que les organismes publics d’aide sociale, les communautés religieuses et les habitants de la ville, Munich lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, et pour ce faire elle a créé un dense réseau d’installations et de services.
La ville de Munich s’est engagée envers le développement durable. Pouvez-vous nous expliquer quelques-unes des mesures les plus pertinentes que vous avez mises en œuvre ?
Il y a plus de 10 ans maintenant, le Conseil municipal de Munich a adopté 9 « objectifs de développement durable », basés sur le processus de l’Agenda 21 local de la décennie 1990. Le Conseil municipal a également ordonné à l’administration de la ville de préparer, tous les trois ans, un rapport sur l’état du développement durable à Munich. En 2010, les objectifs de développement durable ont été fusionnés dans les lignes directrices du Conseil municipal pour le développement urbain, que l’on a appelées « Perspective Munich ».
Le rapport de 2013 met l’accent sur une « forte » durabilité et il décrit le développement durable comme étant « un processus permettant d’offrir une vie décente pour tous dans les limites et les capacités écologiques de la Terre ». Pour la première fois, en effet, il introduit comme indicateurs au niveau des villes en Allemagne l’empreinte écologique et l’indice sur le bien-être régional. La stratégie de Munich vers le développement durable se concentre autour de l’efficacité et de la substitution.
La capitale bavaroise contrôle pratiquement tous les services d’infrastructures publiques au travers d’entreprises appartenant à la communauté, comme la Stadtwerke München (SWM). Ces entreprises publiques sont responsables de l’électricité, du gaz, du chauffage, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, ainsi que de différentes parties de la grille de télécommunication et de la plupart des transports publics locaux — bus, tramway, métro.
Un des objectifs est de produire suffisamment d’électricité « verte » d’ici à 2025 pour répondre aux exigences de toute la ville. En 2040, Munich devrait être la première grande ville allemande dotée d’un chauffage urbain provenant uniquement de sources d’énergie renouvelables. Pour atteindre cet objectif, la SWM se concentrera sur la poursuite de l’exploitation de l’énergie géothermique.
La stratégie d’énergie renouvelable de Munich, en fait, est une stratégie de croissance, mais vers les technologies respectueuses de l’environnement. Au moins pour les 10 prochaines années, elle ajoutera encore à SWM de l’énergie procédant d’une centrale thermique et de la centrale nucléaire — ISAR 2 — dans lesquelles la SWM est encore engagée. Comme les centrales solaires et éoliennes de la SWM sont situées en Espagne, en mer — dans la mer du Nord — et onshore — dans le nord de l’Allemagne —, la SWM prétend ajouter de plus en plus d’énergie renouvelable pour le plus grand « lac d’énergie européenne ».
Commencé en 1989, le Programme d’économie d’énergie de Munich consacre aujourd’hui 14 millions d’euros par an pour la rénovation de l’habitat public et privé au-delà des normes obligatoires. L’agence municipale Bauzentrum conseille du point de vue technique les investisseurs ainsi que les entrepreneurs du secteur de la construction quant aux économies énergétiques et aux énergies renouvelables. Depuis 1998, le Programme Eco Profit offre aux PME un forum pour l’échange et le conseil sur l’utilisation efficace des ressources.
L’Association pour la Reconstruction urbaine, dépendant de la ville de Munich, développe, planifie, construit et gère des programmes d’implantation alors qu’une autre entreprise gère 37 000 appartements afin de maintenir des loyers abordables.
Par ailleurs, une initiative pour une alimentation saine et produite dans la région, le Programme Bio-Ville de Munich, vise à implanter des habitudes alimentaires plus équilibrées — en réduisant la viande, notamment — dans les cantines des écoles et des écoles maternelles, et dans les restaurants et cafétérias universitaires ; c’est l’une des rares mesures concernant la suffisance.
En outre, de nombreux programmes municipaux pour l’éducation, l’emploi, l’intégration et l’égalité des genres permettent de sauvegarder la cohésion sociale, d’offrir un accès équitable aux divers services, et de lutter contre l’appauvrissement et l’exclusion.
La ville de Munich est membre du Centre d’Expertise pour l’Éducation au Développement durable (EDD) accrédité par l’ONU. Le réseau munichois vise à institutionnaliser l’EDD dans le système d’éducation.
Enfin, les systèmes de transport public à Munich sont continuellement améliorés, des services de voitures et vélos en libre-service sont introduits, et des programmes pilotes de véhicules électriques sont en route.
Dans ce cadre, l’une des mesures appliquées est la restriction de l’accès au centre-ville des véhicules à forte émission de CO2. Quel est le niveau d’acceptation de cette mesure au sein de la population ?
Depuis octobre 2012, seuls les véhicules munis d’une vignette verte sont autorisés à entrer dans le centre-ville. Ceci est obligatoire pour toutes les voitures, les autobus et les camions. L’amende est de 80 euros pour les véhicules qui entrent dans la ville sans l’autocollant vert. Cette mesure est assez bien acceptée maintenant. Les premières mesures datent de 2008. C’est d’ailleurs une mesure qui a été mise en œuvre dans la plupart des grandes villes allemandes dans le but de réduire les émissions élevées de CO2. Les différentes couleurs des autocollants — rouge, jaune et vert — montrent le taux d’émission des différents moteurs des véhicules et permettent, ou non, l’accès à la ville.
Ces initiatives sont-elles accompagnées d’actions de prise de conscience des habitants ? Pouvez-vous nous en donner quelques exemples ?
Afin de réduire les émissions polluantes, le gouvernement allemand a produit des tracts et subventionne la pose de filtres à hauteur de 330 euros pour chaque candidat au changement.
Munich a mis en œuvre différentes initiatives pour permettre l’accès au
marché du travail. Pourriez-vous nous expliquer certaines initiatives visant l’insertion professionnelle des jeunes.
Tout d’abord, nous avons un système d’éducation et de formation professionnelle — que nous avons mis à l’épreuve et testé —, qui joue un rôle décisif dans le soutien des jeunes pour accéder au marché du travail. En plus des sociétés d’apprentissage, plus de 80 écoles de formation professionnelle, financées et gérées par la capitale bavaroise, apportent une contribution importante à cet égard. Dans ce contexte, nous ne mettons pas en œuvre simplement des « initiatives » ou des « projets » mais nous poursuivons aussi une approche structurelle à long terme — dont on a fait la preuve de la grande efficacité, surtout en période de crise économique comme c’était le cas en 2008/2009. Le système munichois d’éducation et de formation professionnelle est un pilier solide de l’un des plus bas taux de chômage des jeunes en Europe.
L’amélioration continue dans ce domaine est également un aspect important, le conseil et le soutien étant l’accent le plus récent. Le programme Jeunesse, Formation et Travail « Jugend und Beruf und Bildung » est fortement soutenu par tous ceux qui sont impliqués, et il est centré sur l’offre de conseils et de soutien dans des lieux centraux afin d’aplanir le chemin vers l’emploi des jeunes. Ce programme vise également à améliorer les points faibles de notre système, par exemple en fournissant un soutien encore meilleur pour les jeunes issus de l’immigration qui quittent la Mittelschule (Collège à vocation professionnelle pour les élèves qui ne feront pas d’études universitaires). Le département de l’Éducation et des Sports a mis en place un centre de planification de carrière professionnelle, le « b-wege Stelle, Berufswegplanungsstelle ».
Pourriez-vous également nous indiquer celles qui visent à l’insertion des chômeurs de longue durée ?
La ville de Munich a adopté une approche multiprogramme en ce qui concerne les chômeurs de longue durée. L’accent est mis sur l’offre d’opportunités d’emploi et de qualification afin de réintégrer les gens dans le marché du travail. Munich consacre environ 30 millions d’euros chaque année pour les programmes pertinents — plus que toute autre ville en Allemagne. À l’heure actuelle, nous finançons plus de 110 projets et programmes, améliorant ainsi les possibilités pour ceux qui sont dans une situation défavorisée sur le marché du travail.
La ville envisage de mettre en place un « troisième » marché du travail municipal pour ceux qui sont incapables par eux-mêmes de trouver un emploi dans le « premier » marché. Ces chômeurs de longue durée seront en mesure de trouver un emploi, ce qui améliorera leurs perspectives professionnelles et assurera leur participation à la vie sociale de la ville.
Pourriez-vous nous expliquer en quoi consiste-t-il le projet AMIGA ?
L’acronyme AMIGA signifie « Active MIGrAnts in the Local Labour Market (Migrants actifs sur le marché du travail local) ». C’est un projet de coopération européenne organisé par le département du Travail et du Développement économique et le Centre for Migration Studies de l’Université Adam Mickiewicz de Poznań, en Pologne. Il a une approche active pour le marché du travail. Dans la poursuite de cet objectif, le projet AMIGA aide les migrants qualifiés à entrer sur le marché du travail de Munich et à trouver un emploi en rapport avec leurs qualifications. La ville a besoin d’une main-d’œuvre bien préparée et bien formée, et les migrants qualifiés à Munich ont besoin de bons emplois.
Le projet AMIGA utilise à bon escient le potentiel offert par les migrants qualifiés pour le marché du travail munichois, favorise le dialogue entre les employeurs et le groupe cible, et élabore des stratégies pour une intégration réussie de ce groupe sur le marché du travail. Pour faciliter l’entrée — ou la réintégration — des migrants qualifiés dans le marché du travail, le projet AMIGA a réuni un paquet d’offres pour son groupe cible : le programme de conseil MigMENT ; des séminaires sur des sujets relatifs au marché du travail ; et des salons de l’emploi. En outre, AMIGA fournit des informations sur d’autres événements et des services pertinents disponibles dans la capitale bavaroise.
AMIGA cible les migrants qualifiés qui cherchent un emploi, les étudiants étrangers et les diplômés des universités munichoises, et les migrants qui sont désireux d’entreprendre un auto-emploi.
Trois groupes d’experts offrent des conseils au projet et formulent des stratégies pour aider les groupes cibles à jouer un rôle actif dans le marché du travail. La collaboration avec les partenaires de coopération AMIGA vise à établir des réseaux de plus en plus étroitement liés et à encourager le dialogue fructueux sur les thèmes suivants : le regroupement et la publicité des activités existantes pour les trois groupes cibles du projet à Munich ; l’évaluation du succès des offres existantes ; et l’élaboration de stratégies et de recommandations pour l’action afin d’aider à intégrer les groupes cibles dans le marché du travail.
Trois experts spécialement formés, avec un background de migration, travaillent pour AMIGA en tant que «chasseurs de têtes». Ils servent de porte-parole et d’intermédiaire entre les institutions et les groupes cibles. Une partie de leur travail consiste à atteindre et établir des liens entre les groupes cibles, leur donner accès à l’information dont ils ont besoin, et cultiver des relations durables avec les communautés de migrants. Parallèlement, ils travaillent avec la chaire Éducation et Recherche empirique en Éducation de l’Université Ludwig Maximilians de Munich pour analyser les besoins des migrants qualifiés sur le marché du travail munichois.
Dans le cadre de ce projet de coopération européenne, il est visé l’identification des caractéristiques communes ainsi que les différences entre la situation de migration dans les anciens États membres de l’UE et dans les États qui ont adhéré plus récemment, et la promotion du partage de connaissances et d’expériences. La coopération se concentre principalement sur l’intégration au marché du travail et le développement d’un bassin de main-d’œuvre potentielle pour l’économie locale. Les deux sujets sont abordés par des experts de Munich et de Poznań.
Les conclusions des partenaires du projet ont été évaluées en vue de leur transférabilité et présentées lors d’une conférence internationale qui a mis fin au projet AMIGA et qui s’est tenue à Munich en mai dernier.
Munich est une ville cosmopolite, pourriez-vous expliquer certaines des initiatives qui favorisent la coexistence harmonieuse entre les différentes cultures ? Quel rôle joue l’éducation dans la construction d’une ville plus solidaire ?
Munich est synonyme de diversité, ce qui signifie que, pour les enfants et les jeunes, il est évident, depuis longtemps, qu’ils font partie d’une société très diversifiée où les gens viennent de différents horizons de migration, ont des histoires de vie différentes, parlent des langues diverses et appartiennent à des communautés religieuses elles aussi distinctes. Du point de vue des statistiques, plus de 50 % des enfants et des jeunes à Munich ont un background d’immigration. Nous avons réalisé il y a déjà longtemps que les approches pédagogiques devaient commencer le plus tôt possible et que les établissements d’enseignement à tous les niveaux jouaient un rôle important. C’est la raison pour laquelle les écoles maternelles et élémentaires accueillent de plus en plus un plus riche diversité linguistique et culturelle et ne considèrent plus la diversité comme un problème mais plutôt comme une opportunité pour tous ceux qui sont impliqués.
L’Institut pédagogique de la ville de Munich consacre une attention toute particulière à la question des « interculturalité, diversité et anti-discrimination » et aide les établissements d’enseignement à embrasser encore mieux la diversité. Cela implique de lutter contre toute forme de discrimination, notamment le racisme, individuellement et structurellement.
En plus d’offrir des cours de formation spéciaux, les écoles reçoivent des conseils spécifiques ainsi qu’un soutien conceptuel pour la planification de projets ou d’activités scolaires pertinentes pour les classes entières ou les groupes d’élèves.
Dans ce contexte, la formation « École de la Diversité » des enseignants mérite une mention toute spéciale. Elle est constituée de plusieurs modules théoriques, par exemple des sujets tels que la formation anti-préjugés, la communication interculturelle, le racisme au quotidien, et elle comprend également des modules pratiques mettant l’accent sur le multilinguisme, la participation des parents, le réseautage et le développement de l’école. L’emphase est mise sur l’autoréflexion : les participants réfléchissent sur les « images dans leur tête » et les opinions et attitudes qui en découlent. La formation aborde également des sujets connexes, tels que la pédagogie de l’égalité des genres, l’apprentissage global et les médias. Le cours, de 17 jours, se termine par un aperçu du projet pour sa mise en œuvre dans les écoles — comme point de départ pour un processus de développement de l’école polyvalente.
L’Institut pédagogique est également un centre de coordination régional pour un projet étudiant intitulé « École sans racisme – École avec courage ». Il s’agit d’un réseau d’écoles qui prennent des mesures contre la discrimination, le racisme et la violence. L’Institut organise des conférences et des cours de formation pour toutes les écoles régionales impliquées dans le réseau et prend en charge ces écoles dans la mise en œuvre des projets pertinents. Des célébrités apportent également leur soutien et agissent comme des mentors auprès des écoles. Le titre « École sans racisme » n’est pas décerné pour des réalisations passées, mais est considéré comme un auto-engagement orienté vers le présent et l’avenir. Chaque école portant ce titre fait partie d’un réseau qui s’est engagé à accepter la responsabilité pour le climat interne de l’école et l’environnement social.
Pour votre ville, quelle valeur ajoute l’appartenance à l’AIVE ?
Munich est fière de sa diversité et de son engagement envers l’éducation. À cet égard, la ville promeut énergiquement l’égalité des chances en matière d’éducation pour tous ses habitants et ses habitantes, et des valeurs telles que le respect, la tolérance et la participation.
Un avantage de faire partie d’un réseau tel que l’AIVE est que nous sommes en mesure de collaborer avec des partenaires partout dans le monde, par exemple au travers de l’échange d’expériences et de meilleures pratiques sur certains défis que nous devons relever nous aussi.
Un autre avantage très important pour Munich est que la compréhension intégrée et globale de l’éducation, comme elle est également formulée dans la Charte, offre de nouvelles opportunités pour la coopération non seulement au niveau international mais aussi au niveau local.
Ainsi, le fait d’être membre de l’AIVE joue un rôle crucial pour faire de Munich une ville au cœur de l’Europe où il fait bon vivre.
Quelles sont les questions ou les sujets que vous souhaitez travailler avec d’autres villes de l’AIVE ?
Munich est une ville prospère dans l’une des régions économiques les plus puissantes d’Allemagne, qui offre de nombreuses possibilités de découvrir l’art et la culture, en plus d’un large éventail de possibilités pour l’éducation et le sport. Toutefois, l’attractivité de la ville favorise également sa croissance rapide, et sa population s’accroît de plus en plus actuellement du fait de l’arrivée de nombreux réfugiés. Par conséquent, il est intéressant pour Munich, en coopération avec d’autres villes de l’AIVE, d’apprendre les unes des autres la manière dont les opportunités qui existent peuvent être utilisées au mieux. Le cas échéant, elles peuvent aussi être développées de manière à ce que les citoyens nouveaux-venus à Munich puissent développer pleinement leurs potentiels et trouver ainsi rapidement un nouveau foyer. Un autre défi que Munich doit aussi relever est en rapport avec les conditions de vie dans la ville.
D’une part, des logements abordables pour les personnes vivant à Munich sont de plus en plus difficiles à offrir. D’autre part, l’augmentation de la circulation individuelle nécessite des concepts innovants et durables de mobilité pour continuer à répondre aux besoins d’une communauté urbaine diversifiée telle que la nôtre. Dans ce contexte, l’échange avec les villes de l’AIVE est sans le moindre doute souhaitable.
En tant que maire de Munich, pourriez-vous partager avec nous un rêve ou un souhait ?
Je suis fier des citoyens actifs et engagés de Munich et de leur diversité, que je veux garantir et promouvoir.
Photos:
Presseamt München
Michael Nagy
Dieter Reichler
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