Pédagogue de formation; enseignant et directeur de centre; expert en psychologie de l’évolution et professeur à la faculté d’éducation de l’Université de Torino (Italie), Fiorenzo était un grand défenseur et activiste de l’école à plein temps (scuola a tempo pieno) en tant que générateur d’opportunités et de réponse aux besoins des élèves les plus défavorisés.

Plus tard, en 1975, il rejoint le gouvernement de la ville de Turin. Cette responsabilité lui permet de vérifier la nécessité d’unir les forces entre l’école et les différents acteurs éducatifs de la ville. Cette articulation permet à l’école de bénéficier des scénarios réels de la ville pour mener à bien sa fonction éducative d’éduquer pour la vie et, en même temps, que tous les habitants de la ville bénéficient d’une éducation permanente et d’opportunités qui leur permettent de connaître, comprendre et participer à la vie de la ville. C’est précisément à ce stade que les postulats de Fiorenzo Alfieri coïncident avec la vision de l’éducation et du territoire que la mairie de Barcelone a voulu promouvoir et qui sera plus tard incluse dans la Charte des villes éducatrices.

En 1990, Fiorenzo accepte l’invitation à prendre la parole au premier congrès international des villes éducatrices et à contribuer à la monographie intitulée La ville éducatrice, publiée à l’occasion du congrès susmentionné. Plus tard, les deux villes avec Rennes, ont promu la création de l’Association internationale.

Les collaborations de Fiorenzo Alfieri avec l’Association ont toujours été très enrichissantes. Son bon esprit, son discours lent, simple et clair nous ont fait grandir. Son passage dans différents services (jeunesse, sports, participation, éducation, culture …) et les différentes responsabilités qui lui ont été confiées ne lui ont jamais fait perdre son intérêt pour l’école et lui ont permis de lancer de nombreux projets et initiatives phares dans la ville de Torino, où la composante éducative était toujours présente, et qui a inspiré de nombreuses autres villes dans le monde.

Il convient de souligner sa dernière intervention au XIIIe Congrès international, tenu en 2014, au cours duquel il a défendu la validité des propositions de la Ville éducatrice, 20 ans après la naissance de l’AIVE. Sa contribution a été l’occasion de réfléchir à l’importance de réunir les différents acteurs éducatifs présents dans la ville pour créer un pacte pour la Ville Educatrice, un défi toujours en vigueur.

Pour tout cela, l’Association internationale des villes éducatrices lui sera toujours reconnaissante et regrette sa perte sincère.